Quelles sont les causes des fausses couches précoces ?

Dernière mise à jour: 25.04.24

 

Une fausse couche précoce évoque une grossesse arrêtée spontanément pendant les 14 semaines d’aménorrhée. Bien qu’il soit souvent imprévisible, cet incident touche toutefois près de 15 % des femmes. Et dans la plupart des cas, il est causé par des anomalies génétiques de l’embryon ou des soucis de santé de la mère. Nous vous en disons plus dans les prochains paragraphes.

 

Les signes d’une fausse couche précoce

Une fausse couche précoce se fait généralement de manière naturelle. Et donc, comment sait-on que l’on fait une fausse couche ? Pendant l’expulsion de l’embryon, les symptômes indiquent des saignements, accompagnés ou non de contractions pelviennes. Si la fausse couche est très précoce, chez certaines femmes, elle passe même inaperçue. C’est ce que l’on appelle une grossesse biochimique. Toutefois, la disparition des symptômes de grossesse donne l’alerte : les seins dégonflent et les nausées se dissipent.

Il est toutefois important de souligner que l’apparition de saignements n’est pas toujours annonciatrice de fausses-couches. Comme le col est assez fragile pendant une grossesse, ce phénomène est presque normal. Néanmoins, il est toujours conseillé de demander l’avis de son gynécologue qui se chargera de vérifier l’activité cardiaque de l’embryon. Effectivement, une fausse couche à 1 mois et une fausse couche à 1 semaine peuvent se manifester de différentes manières.

Pour ce qui est des complications, elles sont rares d’un point de vue physique si l’arrêt de grossesse a été suivi par un gynécologue et régulièrement surveillé par des échographies. Il en est une autre histoire pour les conséquences psychologiques où certaines femmes peuvent passer par un épisode de dépression. Dans ce dernier cas, la seule solution est d’en parler et de demander l’aide d’un professionnel.

Les facteurs de risque d’une fausse couche précoce

 – Anomalie génétique liée à l’embryon

Dans la majorité des cas, ou plus précisément dans 60 % des cas, la cause d’une fausse couche précoce est liée à l’embryon. S’il rencontre des anomalies au niveau des chromosomes ou des complications dans le développement embryonnaire, le corps humain agit de façon naturelle en décidant de l’expulser. Parmi ces embryons non viables se trouve le trouble de l’œuf clair. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un œuf intégrant déjà un futur placenta et des membranes, mais qui n’abrite toutefois aucun embryon.

 – Les anomalies de l’utérus

Surtout si la fausse couche précoce est répétitive, il se pourrait que la principale cause soit liée à des malformations au niveau de l’utérus concernant la forme ou la taille de celui-ci. Les plus fréquentes sont le cas d’un utérus cloisonné, c’est-à-dire séparé en deux, ainsi que l’utérus cordiforme où l’organe est trop fin. La béance du col peut également être un risque de fausse couche. En fonction de la gravité de la malformation, la grossesse peut continuer ou non. D’ailleurs, ce type de malformation ne touche que 1 à 2 % des femmes, et certaines ne les constatent même pas.

 – La santé de la mère

Les maladies maternelles peuvent également augmenter les risques d’avoir une fausse couche précoce. On citera notamment les infections, les grosses fièvres même passagères, la prise de médicaments non indiqués pour la grossesse, les problèmes de fertilité ou des antécédents de fausses couches et d’interruption de grossesse volontaire. Autres facteurs dangereux pour la grossesse : la consommation de plantes médicinales non indiquées, l’usage de drogue, le tabagisme ainsi que la consommation excessive d’alcool et de caféine. Le collège des gynécologues et des obstétriciens français rappelle également qu’au-delà de 35 ans et pour un IMC supérieur ou égal à 25 les risques d’une fausse couche spontanée sont plus élevés.

 

Risque de fausse-couche : jusqu’à combien de semaines ?

Les gynécologues affirment que plus la grossesse évolue, plus les risques de fausse couche diminuent. Toutefois, en fonction de l’âge de la mère, ainsi que de son état de santé, les risques ne sont pas pareils. D’une manière générale néanmoins, au-delà de 15 semaines d’aménorrhée, les risques chutent et les fausses couches sont rares.  

 

Les traitements d’une fausse couche précoce

Si généralement, le corps expulse naturellement le sac embryonnaire, le contraire peut aussi arriver et le phénomène peut durer jusqu’à 4 semaines. Pour éviter l’apparition d’infections, votre gynécologue peut procéder à une intervention chirurgicale ou à une injection de prostaglandines

Dans le premier cas, le curetage ou l’aspiration se fait sous anesthésie générale. Dans le second cas, l’injection du médicament se fait par voie vaginale afin de stimuler l’utérus de sorte à faciliter l’extraction. En outre, un traitement chirurgical peut également être indiqué si la fausse couche s’est faite naturellement, mais pas entièrement. Même si par la suite, les choses se calment naturellement, un suivi psychologique est capital.

Attention, les traitements d’une fausse couche précoce, et d’une autre tardive (après le 3ème mois), sont totalement différents dans la mesure où ce dernier cas impose beaucoup plus de précautions et de suivi.

Comment éviter une fausse couche ?

Certes, faire une fausse couche est un coup très dur pour un couple. Entre la peur de ne plus avoir d’enfant ou la panique de perdre à nouveau un bébé, la déprime est souvent présente. Toutefois, après une période de 03 mois, il est possible de réessayer ! Des études démontrent même qu’une grossesse suivant une fausse couche précoce aurait plus de chances d’arriver à terme. Dès que le test de grossesse est positif, certaines précautions doivent tout de même être prises pour éviter une fausse couche :  

 – Évitez les médicaments non indiqués pour la grossesse

 – Évitez le tabac, l’alcool ainsi que toute forme de drogue

 – Éloignez-vous de toute forme de stress

 – Pratiquez un sport adapté : yoga, marche ou natation

 – Ne pas fournir trop d’efforts physiques

 

 

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